De l’art dans la peau

Aujourd’hui, je vous parle d’une artiste, d’une maman et surtout d’une femme au grand cœur. Située à Cormondrèche depuis juin 2021, Ana Pares a ouvert son premier salon de tatouage nommé Sang Remords tattoo. Elle qui est passionnée de dessin depuis sa tendre enfance, elle a su mettre à profit ses compétences dans un domaine qu’elle admire tant.

Depuis petite, Ana est attirée par le monde artistique. Elle décidera toutefois de suivre une formation dans le médical. Après l’obtention de son CFC d’assistante en pharmacie et quelques années de pratique, c’est un virage à 360 degrés qu’elle prendra. Ana commence à se former dans le maquillage d’effets spéciaux. Très autodidacte et « débrouillarde », elle réussit à décrocher quelques mandats par-ci par-là… Malgré la passion qui l’envoute, elle constate rapidement qu’il est difficile de se développer dans ce milieu. Elle décide dès lors de se relancer dans le dessin.

Et finalement, ses esquisses lui ouvriront une nouvelle porte d’avenir… Celle du tatouage. Elle qui était déjà une adepte de l’aiguille depuis plusieurs années, elle ne s’était jamais penchée sur le métier. Grâce à des connaissances, elle retouche des projets et commence à manier les machines. C’est à ce moment-là que la magie est apparue… Le tatouage est devenu une passion, une échappatoire et une nouvelle opportunité de s’émanciper.

« Au début, j’avais de la peine à me lancer ; il a énormément de stéréotypes sur le métier… Beaucoup pensent que ce n’est pas « vivable » d’être tatoueur… Il faudra encore quelques années avant que les idéologies sur le sujet changent… ! »

À ses débuts, c’est dans son appartement qu’Ana reçoit ses premiers clients. Une pièce est aménagée pour l’occasion. Pour commencer, ce sont surtout ses proches qui ont joué le rôle de « cobaye ». Mais avec le temps, de plus en plus de gens externes se sont intéressés au travail d’Ana. Grâce aux bouches à oreille, elle continue, encore aujourd’hui, d’augmenter son carnet d’adresse. Son travail et sa délicatesse plaisent aux clients. Elle qui est exigeante sur la réglementation et l’hygiène, elle sait comment rassurer ses patients.

« Avec ma formation dans le domaine médical, j’ai une certaine connaissance de l’hygiène et des protocoles à effectuer. Je prends le temps nécessaire avant que tout soit désinfecté et prêt pour chaque nouveau patient ; c’est primordial pour moi. »

Un an plus tard, un local dédié à sa passion et une liste de client toujours plus grande, Ana me partage avec un grand sourire que sa réputation, elle se l’est faite malgré elle… « Mes clients ont parlé autour d’eux de mon travail et je dois avouer que je n’ai pas eu besoin d’aller chercher de nouveaux patients… ils sont venus à moi ! C’est la plus belle chose qui ait pu arriver ! »

Cette touche à tout ne propose pas qu’un seul style de traits, elle s’adapte à la demande, conseille et redirige les idées un peu trop… farfelues ! Avec son large choix de projets, Ana reçoit une clientèle très vaste dans son salon.

Vous l’aurez peut-être remarqué, j’admire le monde du piercing et du tatouage. Il me tenait à cœur de parler de ces milieux encore trop catégoriser. De nos jours, une bonne partie de la population a passé la porte d’un salon de tatouage. Cette nouvelle forme d’art n’est plus affichée sur des toiles, elle s’affiche désormais sur la peau. Depuis cette popularisation, le tatouage s’est ouvert à tous et a permis une certaine émancipation des différents styles de la société. Et c’est tant mieux !!

Attention, je ne pousse toutefois personne à passer sous l’aiguille. À l’inverse du piercing, un tatouage ne s’enlève pas, ou difficilement… Lorsque vous sautez le pas, c’est pour la vie ! Si vous voulez mon avis, attendez d’avoir un peu de recul… un tatouage à 18 ans, c’est jeune ; je sais de quoi je parle ! Même si c’est tendance réfléchissez bien, c’est indélébile. Les projets personnels, qui ont été mûrement réfléchis, sont souvent les plus beaux et ceux dont nous sommes le plus fier.

Parce que je sais que des plus jeunes me lisent, je me permets de faire ce petit aparté… Ne choisissez pas votre tatoueur au hasard ! Renseignez-vous sur son travail, sur les avis, sur sa manière de travailler et si son style correspond à votre attente. Ce sont des points à ne pas négliger.

Si vous décidez de passer le cap du tatouage, je vous conseille le salon d’Ana. Elle prendra le temps qu’il faut pour vous rassurer, vous expliquer les précautions et protocoles à prendre en compte ; encore plus si c’est votre première fois !

7 ans après mon premier passage sous une aiguille dans un salon (un peu médiocre…), je suis heureuse de vous partager cette jeune artiste. Merci ma belle Ana, ton travail est toujours très professionnel. On se sent à l’aise et à l’écoute lorsqu’on arrive chez Sang Remords.

D’ailleurs, qu’elle est la suite pour Sang Remords ?

“J’aimerais me former dans la méthode de détatouage.. Oui, c’est un peu paradoxal vu que je tatoue les gens ! (rire) Mais de plus en plus de gens regrettent un tatouage et passent par la case du laser pour l’enlever… C’est une technique douloureuse qui nécessite plusieurs séances. Avec les années, de nouvelles méthodes ont vu le jour et j’aimerais vraiment en apprendre davantage pour le proposer à mes clients. C’est une nouvelle corde que je pourrai ajouter à mon arc !

Et puis, j’aimerais continuer à développer mon salon, avec de nouvelle méthode de dessin. Cela pourrait m’ouvrir les portes d’autres salons où je pourrai potentiellement être « tatoueuse invitée ». Je suis une femme qui a réussi à me faire une place dans ce monde bien masculin, je veux continuer à montrer ce dont je suis capable ! »

Merci pour ce partage et ta singularité ! Que la suite de Sang Remords continue sur cette si belle lancé !

Pour plus d’informations sur Ana et son salon, vous pouvez vous rendre sur sa page instagram @sang.remords, elle partage fréquemment ses derniers projets.

J’espère que cet article vous plaira, n’hésitez pas à me donner un retour!

Juju